L’Insee vient de dévoiler les derniers chiffres du recensement de la population de Marseille, révélant une croissance de 1,3% entre 2015 et 2021.
Bien que la deuxième plus grande ville de France ait continué à gagner des habitants, ce rythme est nettement moins soutenu que celui d’autres métropoles attractives telles que Montpellier, Toulouse, Nantes, Strasbourg ou Bordeaux. La raison principale de cette croissance modérée réside dans un solde migratoire négatif, qui impacte la démographie de la ville.
En regardant le côté positif, Marseille compte désormais 873 076 habitants en 2021, enregistrant une augmentation de +1,3% par rapport à l’année de référence 2015. Cette progression constante depuis la fin des années 1990, où la population était de 795 518 habitants en 1999, confirme un renouveau à long terme pour la capitale provençale.
De grandes disparités entre les villes françaises
Cependant, une comparaison avec d’autres grandes villes françaises révèle une croissance démographique plus faible. Alors que Marseille maintient sa progression, cette dernière est six fois moins importante que celle de Montpellier (+8,2%), cinq fois moins que Toulouse (+6,4%) et Nantes (+6,1%), et également inférieure à celle de Strasbourg (+4,8%) et Bordeaux (+4,6%). Marseille se positionne ainsi dans la même catégorie que Lyon (+1,7%), Lille (+1,7%) et Nice (+1,6%).
Quelles sont les raisons de cette faible croissance démographique ?
Cette croissance modérée peut s’expliquer par le fait que Marseille est déjà une ville densément peuplée, nécessitant une croissance absolue significative pour afficher des pourcentages similaires aux autres métropoles. Contrairement à une idée reçue, la crise immobilière actuelle n’est pas responsable de cette situation, car les données du recensement s’arrêtent à 2021.
Une analyse plus approfondie de l’Insee révèle que la croissance démographique de Marseille est principalement stimulée par un taux de natalité élevé. Sur la période 2014-2020, le solde naturel annuel était de +0,6%, indiquant une différence positive entre les naissances et les décès. En revanche, le solde migratoire, qui représente la différence entre les nouveaux arrivants et les départs de la ville, est négatif, avec une moyenne de -0,4% par an.
En conclusion, bien que Marseille maintienne sa progression démographique, elle doit faire face à un solde migratoire négatif. Pour dépasser le pic de 1975 de 908 600 habitants, la ville devra non seulement maintenir son taux de natalité élevé mais aussi inverser la tendance de l’exode d’une partie de sa population.
