La ligue des champions remportée par l’OM en 1993 est l’un des plus grands exploits réalisés par le club français. Si cette coupe est tant convoitée, c’est parce que l’équipe qui la remporte au bout d’une saison est considérée comme la plus forte d’Europe. De grandes écuries comme le FC Barcelone, le Real Madrid, Manchester United ou encore la Juventus l’ont remporté à maintes reprises. Sur le sol français, seul l’Olympique de Marseille a pu réaliser cet exploit. Voici ce qu’il s’est passé lors de cette édition de la Ligue des champions de 1993.
Un parcours de combattant pour atteindre la finale de Ligue des champions
En 1993, l’OM a soulevé la coupe aux grandes oreilles, faisant la joie de millions de supporter de toute la France. Mais quelques années en arrière, les choses ne s’étaient pas bien passées. En 1991, soit deux ans plus tôt, les Marseillais n’avaient pas réussi à remporter le titre européen. Ils avaient perdu en finale aux tirs au but contre l’Étoile Rouge de Belgrade. Cette année-là, Basile Boli quittait le terrain en larmes. Cette première expérience de la finale de Ligue des champions a donné des leçons aux joueurs marseillais.
Le parcours des phocéens pour se hisser en finale a été le suivant :
- En 16ème de finale : OM – Glentoran FC 8-0 (5-0 et 3-0)
- En 8ème de finale : OM – Dinamo Bucarest 2-0 (0-0 et 0-2)
- En phase de Groupe, l’OM affronte le Glascow Rangers, le FC Bruges et le CSKA Moscou. Les Marseillais signent 3 victoires et 3 matchs nuls. (2 victoires contre Bruges, 1 victoire contre le CSKA Moscou, 2 nuls contre les Rangers et 1 nul contre le CSKA Moscou)
L’OM finit donc première de son groupe et retrouve en finale l’autre vainqueur du groupe avec 6 victoires, le Milan AC de Berlusconi dans lequel joue l’ancienne star Olympienne Jean-Pierre Papin.
Les Phocéens abordent la finale de 1993, jouée à Munich, avec beaucoup de sérénité. Pourtant, ils ont affaire à un adversaire beaucoup plus redoutable. Les joueurs du technicien belge Raymond Goethals affrontent le Milan AC de Frank Rijkaard, Marco Van Basten ou Paolo Maldini.
Les buts de l’OM sont rapidement mis en danger par la très forte équipe milanaise. Cependant, les adversaires de l’OM ne s’attendaient pas à voir Fabien Barthez, alors gardien de but de l’OM, dans la forme de sa vie ce soir-là. Le monde du football était stupéfait devant les performances réalisées par Barthez pour tenir sa cage inviolée. Grâce à ses nombreux arrêts, l’OM reste dans son match.
Basile Boli, forcé à jouer, fait la joie de toute la France
Alors même que l’arbitre n’avait pas encore envoyé les équipes à la mi-temps, Basile Boli demandait déjà à être remplacé. En effet, le défenseur marseillais trainait une blessure depuis plusieurs semaines et il semblait avoir mal. Mais le président du club marseillais, Bernard Tapie s’oppose à l’idée de lui accorder ce remplacement.
Ce refus est vraisemblablement un choix avisé puisque l’OM se procure un corner à la 44e minute de jeu. Basile Boli qui avait été particulièrement marqué par la défaite de 1991 reprend de la tête un ballon joué par Abédi Pélé. Grâce à cette tête bien mise, Boli fait trembler les filets du gardien milanais, inscrivant ainsi le seul but du match.
Durant le reste du match, les Milanais mettront une grande pression sur les joueurs de l’OM dans le but de trouver le chemin du filet. Mais ils n’y parviendront pas, car Boli et ses coéquipiers ne laisseront pas faire. Le score restera tel jusqu’à la fin du match et l’Olympique de Marseille sera sacré Champion d’Europe cette année-là.
À la fin du match, Boli s’est dirigé vers le public qui s’écriait : « cette fois, pas de pleurs ».
Voici l’équipe qui a joué la finale :
Gardien de But : Fabien Barthez
Arrière droit : Jocelyn Angloma
Arrière Gauche : Eric Di Meco
Défenseur Central : Basile Boli
Défenseur Central : Marcel Desailly
Milieu défensif : Franck Sauzée
Milieu défensif : Jean-Jacques Eydelie
Milieu défensif et capitaine : Didier Deschamps
Attaquant : Alen Bokšić
Attaquant : Abedi Pelé
Attaquant : Rudi Völler
Les remplaçants étaient les suivants : Bernard Casoni, Jean-Christophe Thomas, Jean-Philippe Durand, Jean-Marc Ferreri et Pascal Olmeta.